Québec, le 30 novembre 2018 – L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) déplore la situation décrite dans le rapport du Protecteur du citoyen 2017-2018.Nous ne sommes toutefois pas surpris de constater qu’il y a toujours de la maltraitance organisationnelle dans les CHSLD.
« Lorsque les ainés sont hébergés dans les CHSLD, ils ont autant besoin d’un milieu de vie décent que de soins de santé. Malheureusement, comme le mentionne la protectrice du citoyen, les CHSLD ne sont plus un milieu de vie, mais bien un milieu de soins de base. Sommes-nous dans une situation où les aînés sont obligés de sacrifier leur qualité de vie au profit des soins de santé ? N’oublions pas que ce sont nos parents, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents qui subissent les contre-coûts du manque de ressources dans de nombreux centres d’hébergement de soins de longue durée. » (Judith Gagnon, présidente de l’AQDR).
Des engagements, mais peu de résultats
En mai 2018, au Forum sur les meilleures pratiques : usagers, CHSLD et soutien à domicile, des présidents-directeurs généraux des établissements du réseau de la santé et des services sociaux s’étaient notamment engagés à ce que les CHSLD assurent un milieu de vie « agréable et intéressant » ainsi que « l’intimité, la sécurité, la dignité et le bien-être physique et psychologique » des résidents.
Pourtant, le rapport annuel d’activités 2017-2018 du Protecteur du citoyen constate que des services comme les bains hebdomadaires et les soins d’hygiène buccale sont souvent reportés. La protectrice mentionne que : « Compte-tenu de la mission des CHSLD, on se retrouve dans des situations qui s’apparentent à de la maltraitance organisationnelle. »
Un dossier chaud pour l’AQDR
Rappelons qu’en 2017, dans le mémoire Le Québec a besoin d’un message social important : « Non à l’abus et la maltraitance envers les aînés » déposé dans le cadre des consultations sur le projet de loi n° 115, Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité, l’AQDR avait recommandé au gouvernement de sensibiliser le réseau de la santé à la maltraitance organisationnelle (ou institutionnelle).
« Lorsque, dans notre société, nos aînés les plus vulnérables ne peuvent pas recevoir les services leur assurant un minimum de qualité de vie, nous avons le devoir en tant que collectivité d’intervenir immédiatement. » (Judith Gagnon, présidente de l’AQDR).
À propos de l’AQDR
L’association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pour mission exclusive la défense collective, la protection et la promotion des droits des personnes aînées retraitées et préretraitées. Elle compte 25 000 membres regroupés en 42 sections locales.
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