Montréal, le 24 avril 2017 – Dans un article paru dans le Journal Métro le 24 avril dernier, le dossier de la protection des aînés contre les évictions de loyer a refait surface. Les citations qui y sont rapportées sont tirées d’exemples fournis par Mme Judith Gagnon, présidente de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR), afin de faire comprendre et de décrire certains préjugés auxquels les intervenants doivent faire face. Cette description de leur vécu sur le terrain ne constituait aucunement une prise de position personnelle.
« Mon objectif est de défendre les intérêts des aînés vulnérables. C’est ce que je fais au quotidien depuis plusieurs années, et c’est la principale mission de l’AQDR. Pour ce faire, il faut bien comprendre les réalités du terrain qui ne sont pas toujours reluisantes. Pour certains propriétaires, les locataires aînés peuvent représenter un fardeau, car il existe encore beaucoup de préjugés et d’âgisme », déplore Judith Gagnon, présidente de l’AQDR.
Qu’en est-il depuis l’adoption de la loi 492? D’un côté, les propriétaires de logements expriment leur mécontentement en prétextant que les aînés leur apparaissent désormais comme un fardeau. De l’autre côté, cette loi nous apporte un outil supplémentaire pour éviter des abus auprès d’aînés en situation de vulnérabilité.
Depuis l’adoption de la loi 492, l’AQDR y a déjà fait référence dans certains dossiers afin de protéger des locataires aînés contre des évictions. Néanmoins, certains cas se sont avérés plus ardus, car malgré la législation, des propriétaires peuvent passer par tous les moyens dans le but de se débarrasser d’un locataire. Cette situation peut s’avérer particulièrement affligeante lorsque la personne en question est une personne âgée qui est un bon locataire.
« C’est très important de faire la distinction entre une personne âgée vulnérable et un locataire indésirable. Il existe des personnes qui ne respectent malheureusement pas leurs milieux de vie et qui n’agissent pas décemment, peu importe l’âge. C’est pourquoi il faut éviter d’étiqueter les aînés en situation de vulnérabilité, afin d’enrayer une forme de discrimination en fonction de l’âge », soutient Mme Gagnon.
En ce sens, l’AQDR interpelle urgemment le gouvernement du Québec ainsi que la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) afin de sensibiliser concrètement les propriétaires sur les réalités des aînés vulnérables. C’est par de la promotion positive et de la sensibilisation que nous pourrions rendre la loi 492 plus juste et équitable dans son application.
À propos de l’AQDR
L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pour mission exclusive la défense collective des droits culturels, économiques, politiques et sociaux des personnes à la retraite. Elle compte près de 25 000 membres regroupés en 42 sections locales.
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Renseignements : Samuel Labrecque, chargé de projets et relations média, 514 742-9056, samuel.labrecque@aqdr.org